1 an!
Il y a 1 an tout juste, nous arrivions au Québec, un billet aller simple
entre les mains, quelque 140 kg de bagages et plein d'étoiles dans les yeux!
Alors, alors, ce bilan?
Nous avons tous les deux trouvé un travail: pas tout à fait dans mon domaine pour ma part ni à mon niveau d'études, mais c'est ce qu'on appelle la première expérience de travail, si importante aux yeux des employeurs québécois.
Et puis je sais que je pourrai trouver autre chose, qui me correspond plus [quand je déciderai de me mettre un coup de pied aux fesses pour me remettre sur le marché du travail] car ici, les choses bougent vite, on est en Amérique du Nord!
Biquet, quant à lui, a une expérience bien différente: il a choisi de chercher un travail exclusivement dans son domaine. Cela a pris du temps (9 mois et quelques petits boulots), mis nos nerfs à vif par moment, nous avons du nous réfréner en sorties mais sa tenacité (et ma patience, je peux bien me lancer quelques fleurs tout de même ^_^) a payé. Il travaille en tant que travailleur autonome dans le cadre d'un contrat de 1 an avec l'une des plus grosses entreprises du Québec et a pas mal de perspectives à plus long terme.
D'un point de vue financier, c'est mieux qu'en France donc: pas dur, vous me direz, puisque nous sortions à peine de nos études avant de partir, mais il est vrai que Biquet aurait trouvé bien plus facilement et rapidement dans la mère-patrie (c'est à dire à Paris...) que moi. Et puis, on gagne bien (mieux) notre vie ici! On a même réussi à intégrer le système Nord-Américain avec la validation de notre premier crédit-auto. [A nous la liberté!]
Mon bureau de travail, qui a bougé de place, mais toujours aussi bordélique en journée!
Nous nous sommes recréé un cercle d'amis, devenus un peu notre famille: ce n'était pourtant pas facile de larguer les amarres, en quittant famille et amis, ce petit cocon bien rassurant. On est arrivé au Québec en connaissant un couple de français arrivé quelques mois plus tôt, un ami d'enfance de Biquet et un ou deux québécois rencontrés lors de notre voyage de 2009...Aujourd'hui, entre les collègues devenus amis, les amis d'amis, le rugby, les rencontres entre blogueurs et grâce au blog, on peut dire que notre vie sociale a repris un nouveau souffle et on ne s'ennuie jamais!
C'est sûr que la distance avec la famille (et les amis) est parfois difficile à gérer et les coups de blues ne sont pas rares, mais heureusement, il y a Skype et le téléphone à portée de main. Rassurez-vous, on a quand même bien hâte de revoir tout le monde dans moins de deux mois maintenant!
Qui est qui?!
D'un point de vue gastronomique, la France nous manque beaucoup, pas de doute! Le fromage (alors que nous sommes de grands fromavores!), le saucisson sec, le vin, les rouleaux de pâte de feuilletée prêts à étaler, les Petit-Suisse au goût fraise ou banane ou encore les baguettes se font rares ou inexistants à notre table ou frigo...et puis je rêve tous les jours des légumes du jardin de Papa. Bref, soupir.
On est en Amérique du Nord, il ne faut pas se leurrer, les frites et autres joyeusetés bien grasses sont reines des repas!
Certes, il est tout à fait possible de bien manger mais forcément, il faut y mettre le prix et un bon prix s'il vous plait. En France, j'ai quand même l'impression qu'on peut manger des produits de qualité pour des prix tout à fait corrects (en allant au marché en l'occurence).
Bon, je vous rassure, on se rattrape comme on peut en faisant sa fête au sirop d'érable parce qu'il n'y a pas à dire, c'est le meilleur du monde ; on est tombé en amour des bagels tartinés comme il faut de Philly , des brunches ou encore du jus de pomme frais qui déchire vraiment...et puis du homard à moins de 10$ la livre, ce serait dommage de s'en priver! Vous voyez, on ne se laisse pas abattre pour autant!
T'aimes-tu ça les yaourts Liberté?
Pour la qualité de vie, on se plaît beaucoup au Québec: je pars du boulot à 17h au plus tard, cela me permettant ainsi de profiter pleinement des soirées, les gens sont bien plus relax (sauf dans leur char...en plus d'être des dangers publics!) que dans d'autres grandes villes, on apprécie tout autant l'hiver et ses nombreuses activités que l'été et tous ses festivals, il y a plein de parcs à Montréal, les grands espaces naturels ne sont pas bien loin non plus...
Certes, on a moins de vacances qu'en France mais on s'estime quand même chanceux avec nos 4 semaines de vacances par an (le minimum est de 2...). Bon, la mer est toutefois un peu loin! :P
Voilà un peu notre bilan: il ne s'agit que de notre vision des choses, de notre vécu et ressenti...on verra si dans un an, notre bilan est bien différent!